Le 6 mars dernier, l'individu avait provoqué la panique dans l’église Saint-Joseph des Fins à Annecy, armé d’un pieu, et s’était ensuite livré à une série de dégradations. L’homme, souffrant de troubles psychiatriques sévères, avait pénétré dans l’église en plein jour, brisant des pots de fleurs et la porte du confessionnal, avant d’effrayer les paroissiens.
Déjà connu pour d'autres faits
Le quadragénaire n’en était pas à son premier passage devant la justice. Placé sous contrôle judiciaire après l’audience du 26 mars, il avait récidivé à plusieurs reprises, malgré l’attente d’une expertise psychiatrique. Le 5 mai, il s’était saisi d’une barre de fer pour dégrader la porte et la fenêtre de l’appartement d’une de ses connaissances. Quelques jours plus tard, il avait à nouveau fait parler de lui dans une agence bancaire.
Face à ces agissements, le prévenu a fourni des explications incohérentes, affirmant par exemple que “la barre de fer est entrée toute seule” ou qu’il avait vu “des fantômes” dans l’église.
Une décision de protection
La procureure Bonnet, déjà présente lors de l’audience du 6 mars, a souligné le danger que représente l’homme, tant pour lui-même que pour autrui. Le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public. Il a reconnu l’abolition du discernement du prévenu et a ordonné son admission complète en soins psychiatriques sous contrainte.